Aurelien Grudzien

PORTRAIT

La création est l’état d’absence de mots. Cette phrase résonne en moi à chaque œuvre terminée. Je ne sais jamais vraiment ce que je cherche. C’est avant tout un chemin, une quête, un combat contre moi-même. J’aime me mettre en danger, cela me permet de rester dans un processus créatif. De faire sentir cette force, ce mouvement, cette énergie des éléments. Le calme avant la tempête. Prendre le spectateur par la main et l’emmener faire un voyage dans les entrailles de la matières. Il me plaît de jouer avec le ciment; chercher la puissance émotionnelle de cette matière, c’est exprimer ses sentiments à travers une action picturale. Créer le doute, créer quelque chose de difficile, voir d’impossible à définir. Faire ressentir que dans le tumulte sombre, parfois, de nos vies, l’espoir renaît pour celui qui sait le voir. Sentiment humain fondamental mêlant le tragique et l’extase.

Aurélien Grudzien vit et travaille à Puygiron dans la Drôme. Après ses études, il part étudier les fonds sous-marins et la plongée sous-marine, qui sera pour lui une véritable sensation de méditation sur soi. Passionné par l’art et la peinture depuis tout petit, il commence ses premières œuvres sur New-York à l’âge de 20 ans. Mais l’emploi de la peinture à l’huile ou acrylique sont pour Aurélien Grudzien des matières qui n’expriment pas assez l’émotion qu’il ressent en lui. La rencontre avec le ciment se fera au travers des fresques au sol et des peintures murales qu’il réalise pour divers mécènes. Du sol au mur il n’y a qu’un pas, et Aurélien Grudzien le franchit. Matière qu’il emploiera dans ses nouvelles oeuvres sur New-York; oeuvres figuratives ou les grands ciels de ciment se mêlent aux buildings debout. Mais la matière devient de plus en plus forte, presque incontrôlable, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’elle sur la toile. Il voulait que toutes ces fissures, ces craquelures, ces accidents de la vie quotidienne qu’il voyait dans cette matière soient retranscrits. Ses premières oeuvres abstraites venaient de naître.

Creation is the absence of words. This phrase resonates within me whenever a work is completed. I never truly know what i am looking for. It is above all journey, a quest, a fight within myself. I like to face danger, it allows me to maintain a creative process. To express this force, this movement, the energy of the elements. The calm before the storm. To take the viewer by the hand and lead him on a journey into the very depths of the substance. I enjoy playing with cement; searching for the emotional power of this material; using the creative act to express myself. To create doubt, to create something difficult, even impossible to define. To bring across the sense that in the dark chaos that sometimes takes over our lives, hope is reborn for those who know where to look for it. A fundamental human emotion, merging tragedy and ecstasy.

Aurélien Grudzien lives and works in Puygiron, in the Drôme region of France. After his studies, he went to explore the furthest reaches of the ocean through deep-sea diving, which was for him a truly self-contemplative experience. Passionate about art and painting since his early childhood, he created his first New-York pieces at the age of 20. But for Aurélien Grudzien, oil paints and acrylics were materials which were not capable of expressing the emotions he felt within. He began working with cement when he was commissioned to create various floor frescoes and wall paintings. There is only a short step between the floor and the wall, and Aurélien Grudzien took it. He went on to use this material in his new pieces on New-York, figurative works in which the great cement skies merge with high-rise buildings. But the substance kept gaining in power, becoming almost uncontrollable, until it was all that was left on his canvases. He wanted to transpose all the cracks and fractures, all the accidents of daily life which he perceived within this material. His first abstract pieces were born.

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